Cette fois, c’est la bonne.

Deux Halloween qu’Aribert, ce foutu squelette, vous en fait voir de toutes les couleurs, alors cette année vous vous êtes assurés de ne pas être le dindon de la farce. Mieux encore, vous allez lui rendre la monnaie de sa pièce. Oh, ce petit gloussement qui vous chatouille les épaules rien que d’y penser, ce frottement satisfait des mains à l’idée de voir son crâne vide à votre merci.

Plusieurs mois que vous préparez ça avec vos comparses d’infortune, le piège est brillantissime, mais doit être conduit à l’abri des regards. Il ne faudrait pas que la Curia vous tombe dessus pour profanation de cadavre. Il parait que jouer aux osselets avec un squelette, c’est interdit. Heureusement, ici aucun risque d’être découvert.
Vous êtes loin de tout, au cœur des ruines d’un château fort oublié de tous et dévoré au cours des siècles, par le marais qui s’étend autour de lui. Il fait nuit, évidemment. Vous êtes tous équipés d’une lampe sourde, vous attendez seulement le bon moment pour vous en servir. Car vous savez qu’Aribert ne va pas tarder. Vous l’avez appâté avec la rumeur de la plus grande et la plus monstrueuse fiesta de tous les temps. Cadre effroyable, invités putrides, musique mortelle, vous regrettez presque que ce casting cauchemardesque ne soit qu’un traquenard. Mais vous l’aurez votre fête, dès que vous danserez sur les restes de cet abruti. Et c’est pour très bientôt.

Minuit moins une.

Vous faîtes signe aux autres de se tenir prêts. Il ne va pas tarder. Un bruit dans les environs vous donne raison. Malgré les nuages qui masquent la lune, vous êtes certain d’avoir vu quelque chose bouger entre les silhouettes décharnées des arbres. Il arrive. Un sourire mauvais vous étire les lèvres.

Minuit.

Il es̵͇̼͇̔͆ẗ̴̪̟̪́̾́…

Hein ? Qu’’̴̺̙̙̓̔̾e̴̺͇̙͊͊͐s̴̝̠͓̔̾͊t̵̪̻͓̽͑͠-̸͕̻͐̿̈́ce q̵̢̘̫̾̽̚u̸̞̫̞̐̈́͌’̸̻̟͇̈́̕̕i̵̪̼͐͒̈́͜ĺ̵̡͇͘ se pas̸̝͔͉̈́͝͝s̵̠̦͓̔͊͠e̴̼͓͇͒̿͝ ?̸̡̢͇͊͋͝
Ḿ̸͓̫͔͐̾ais e̵͙̪͎̒͑̚n̵͚̝̝̾͒̚f̴̡͕̺̈́͘̕i̵̦̼̾̒̀n̵̢͕̝̿̓̿,̴͔̦͆̾͘ ce n̸̞͉̫̒̐͝’était p̴͉͖͌́͐͜p̴͉͖͌́͐͜à̵̞͙̠̐̈́s̸̪̠̘̓͌͐ c̴̦̝͑̐̕e̴͚͚̦̿͠ q̵̼͔͇̀̓͒u̸̙̠͙̒͝i̵͓̪̽̈́͑ é̸̞͙͎͐̈́̚t̵̡͙́͝͝t̵̡͙́͝͝t̵̡͙́͝͝a̵̪̼͒̐̾͜i̸̻̪̚͘̚t̴͓̼̼̿̈́ p̵̢̙̙̿̈́͠r̴̢̝͖̐͝é̸͕̟͖͆͆͝v̸̘͇̫͌͋͌-̴̠̦͕͐̈́̚


Ainsi périt votre narrateur. Promis, les restes seront recyclés.

Et bonsoiiiiir cher téléspectateurs !

Il est l'heure de lancer notre numéro hebdomadaire de Buffet froid, l'émission qui vous veut du mal. Ici Aribert, votre infâme présentateur. Installez vous confortablement dans votre tombe, car nous vous réservons du très, très lourd pour cette émission spéciale !

Je vous rappelle les règles. Dix candidats, parmi les créatures les plus innommables de cette planète et tous sélectionnés pour leur habileté à donner dans la mort, sont lâchés sous les objectifs de nos caméras avec comme unique objectif, faire le plus de victimes possible.
Ils devront s'accommoder des traquenards les plus tordus installés par nos équipes dans ce lieu décrépit et bordé d'un marais réputé pour sa vase odorante, mais aussi surmonter leurs sanglantes rencontres avec les pièces maîtresses de ce sinistre échiquier : les victimes !

Lumière sur les futurs défunts ! Et oui, je vous ai prévenu, ce soir c’est l’élite de la chair fraiche, le must de la proie qu’on a réuni pour vous. Regardez ce superbe panel de faces consternées ! Alors les bouts de gras, contents de ma petite surprise ? Si j'en juge par l'effroi et la décrépitude qui se lit dans vos globes oculaires, je dirais que oui. Allez ! Souriez ! Vous êtes filmés. De toute façon, à moins de mettre un terme à la diffusion de l'émission, vous n'avez aucune chance de vous en tirer.

Et puis ce n'est pas si terrible que ça ! Vous ne serez pas totalement sans défense. Car oui, cher public décharné, c'est la grande nouveauté de notre émission spéciale. Afin de corser le jeu, à chaque action de ces appétissants repas, il leur sera possible de perdre, mais aussi de gagner des points de vie ! Et même de quoi se défendre si la chance est de leur côté. De quoi donner du fil à retordre à aux monstrueux participants !

L'excitation monte, je vous sens trépigner derrière votre écran, rongeant le mollet de votre voisin ! Ai-je le temps de rappeler le prix du gagnant ?

On me dit que non ! Que le premier assaut est lancé. On me parle d'une scie circulaire déclenchée et d'une attaque par les airs et de… Oh ! Oooooh !

Vite ! Affichez les images !

Votre piège vient de se retourner contre vous. Aribert a dû sentir la manœuvre et en a profité pour faire de vous les dindons de la farce. Et quelle farce. Un jeu morbide, diffusé en direct sur les canaux underground. Le pire c’est que vous n’êtes même pas les héros. Et non. Vous êtes le gibier.


Le déroulement est très simple. Vous postez tous à la suite de ce message, autant de fois que vous le souhaitez et sans ordre particulier. Pour chaque post, vous devrez lancer un dé qui vous indiquera le nombre de points de vie gagnés ou perdus.

1 – Général

• Cet évent est un évent Hors RP. C'est à dire que ce que vous y faîtes n'a aucune influence sur l'histoire de votre personnage (heureusement pour vous). Vous n'êtes pas non plus obligés de tenir compte de l'état actuel de ses relations ni de l’évolution du contexte.


• Pour cet évent, nous retirons la limite minimale de mots. Nous n'imposons pas de limite maximale non plus, alors ne vous prenez pas la tête. D'ailleurs, nous vous conseillons des posts courts, vous allez comprendre pourquoi.


• Profitez de cet event pour explorer le sentiment de crainte, de peur ou de terreur de votre personnage ! Et même la mort qui lui pend au nez !

Règle 2 – Le Contexte

• Vous pensiez enfin vous débarrasser d’Aribert et c’est raté. Le piège tendu vous est salement revenu dans les dents et vous voici contraint de mourir sous les projecteurs d’un jeu macabre organisé par votre squelette préféré.


• Au cours de cette partie, vous êtes devenus les proies. Dix monstres experts en meurtres sont à votre poursuite et leur unique but c’est de massacrer le plus possible d’entre vous afin de remporter la victoire. Tous les coups sont permis.


• Vous devez donc fuir, vous cacher, ou combattre au sein d’un espace délimité par le marais qui entoure et les ruines d’un vieux château-fort dont trois des quatre tours sont encore debout. Malheureusement, vous apprenez que tout l’endroit est piégé, vous risquez à chaque instant d’être grièvement blessé, ou pire.


• Comble de joie, des écrans et des haut-parleurs ont été installés aux quatre coin de l’endroit et vous permettent de suivre, en direct, l’émission dont vous n’êtes définitivement pas le héros, tout en bénéficiant des commentaires agréables d’Aribert.


• Ce maudit squelette a toutefois laissé échapper quelque chose d’intéressant. Peut-être que si vous mettez fin à la diffusion de l’émission, ce cauchemar s’arrêtera. Pour ça, l’idéal serait de découvrir où se trouve le studio d’enregistrement. Vous savez qu’il n’est pas loin, il ne reste plus qu’à fouiller.

Règle 3 – Le jeu Buffet froid

• Voici les lieux où vous évoluez. La grille vous permettra de vous repérer : Voir la carte. Vous ne pouvez pas quitter le marais. Il fait nuit, mais vous avez toujours votre lampe sourde et les spots, ainsi que les écrans de l’émission qui vous offre un nouvel éclairage.


• Vous démarrez tous au point rouge (O-14) où une scie circulaire a été déclenchée en plus d’une attaque par les airs. À vous de réagir à ces deux évènements en vous déplaçant pour éviter de finir, trop tôt en tartare.


• À chaque poste, vous devez lancer le dé « Trick or treat ». Plusieurs résultats sont possibles, soit vous gagnez des points de vie, soit vous en perdez.


• Vous commencez l’aventure avec un total de 100 points de vie. Il n’est pas possible d’en avoir plus.


• Vos posts compteront une partie de RP où vous détaillerez la progression de votre personnage, les ruines et le marais environnant. En spoiler, indiquez le numéro de la grille où vous allez et le nombre de points de vie qu’il vous reste avant le lancé de dé.


• Si vous arrivez à 0 points de vie ? Eh bien vous êtes mort ! Mais Aribert vous réserve certainement une surprise.

Règle 4 – Le PNJ

• Aribert est de retour et il a le droit à des haut-parleurs et à un public. Autant dire qu’il va être invivable. Il ne se privera pas de commenter les pertes, ou gains de points de vie, vous donnant des indications sur ce qui a causé tel ou tel résultat. Il commentera aussi les attaques et peut, très probablement, aider les candidats à tricher.

Cet event durera une semaine et se terminera lundi 2 novembre au soir.

Ne restez pas bloqués si un élément vous semble flou ou incertain. Vous pouvez nous contacter par MP ou via Discord, si nous ne sommes pas sur la CB, dans tous les cas, on vous répondra rapidement.

Pour se débarrasser d’un squelette la solution était simple : il fallait brûler les os. Mais d’abord, il fallait mettre la main dessus, et pour y arriver un plan avait été soigneusement mise en place. Un décor nocturne pour commencer, afin que la brillance de l’ivoire se repère en un clin d’œil dans la nuit, puis une fois le squelette attiré dans la cour du château où de fausses festivités l’y auraient conduit, le nombre jouerait en leur faveur. Les sorties seraient bloquées et l’ennemi confronté sans possibilité de s’échapper.

Le djinn ne connaissait pas Aribert, mais il ne disait jamais non à une bonne vieille vengeance et quelques craquements d’os. Il se demandait si sans nerfs, un bras cassé pouvait causer la même douleur, et l’adrénaline montait à l’idée de le découvrir. L’air du soir était humide et la rosée refroidissait déjà l’air à leurs pieds. Les pierres luisaient dans l’obscurité lorsqu’il passait sa lampe sourde près des parois non loin de la tour détruite.

Anéantie.

Comme leur plan.

Les chasseurs devinrent soudain les chassés. Aribert avait déjoué leur ruse et promettait de leur faire payer sous les yeux d’un public à qui il comptait offrir leur mort en guise de divertissement. Assurément un tel crâne vide ne pouvait fomenter un si grand coup à lui tout seul. À peine le pensa-t-il qu’il comprit qu’il allait contrer le feu avec le feu, mais il en fallait plus pour effrayer un être aussi ancien que le désert. Un monstre, il pouvait aussi en devenir un sur commande. Bousculé par un de ses acolytes il tituba au son d’une scie dans son dos. La lame arracha un bout de tissu de son épaule tandis qu’il reprenait contenance. L’environnement se transformait en menace et le moindre coin d’ombre pouvait dissimuler un piège. Ses doigts se resserrèrent sur sa lampe sourde.

-Regardez bien autour de vous.

Layth avait échappé à la première attaque, mais s’il continuait à esquiver la situation ne tarderait pas à se corser. Comment cette créature d’outre-tombe en savait-elle autant, et surtout où se cachait-elle ? Il devait la trouver et l’arrêter. Oh, il se moquait bien de ses railleries, mais personne n’avait jamais évoqué la pyramide devant lui et le seul poids du souvenir suffisait à lui donner l’impression de retrouver celui des chaînes à ses poignets. Comme le fantôme d’une douleur passée. Aribert venait de lui injecter une dose de colère dans les veines et le djinn savait ce qu’il essayait de faire. Il savait qu’il ne devait pas jouer son jeu, mais la tartiflette entre ses mains ne demandait qu’à être lancée. Alors il plissa les yeux pour repérer le haut-parleur le plus proche et de toutes ses forces y propulsa son plat. Quelques morceaux de lardons se perdirent en chemin en tombant dans l’herbe tandis que les mains désormais vides un flot de pensées traversa l’esprit du djinn en jetant un coup d’oeil autour de lui.

Premier constat : aucun monstre n’était à ses trousses.
Ce qui l’amena à un calcul rapide : il avait la voie libre pour attaquer.
Et puisque le squelette se terrait loin des caméras, il allait l’obliger à sortir.

C’était en tout cas le nouveau plan jusqu’à ce qu’un combat n’éclate à quelques mètres de lui et que l’être le plus vulnérable du groupe ne se transforme en véritable arme vivante. Le son du carillon l’immobilisa, sa douce mélodie orientale porteuse de lointains souvenirs. Un moment furtif dérobé à l’urgence de l’action et coupé par le vol plané de Killy Kelly. Écrasée au sol devant lui l’infirmière se releva avec l’angle du genou inversé, bien vite remis en place dans une lugubre flexion musculaire.

Je n’ai pas de temps à perdre avec toi.

Ignorant la créature il se concentra sur la mise en place de son plan et en moins de quelques secondes le tissu sur ses omoplates se déchira pour libérer une large paire d’ailes de chauve-souris. Prêt à s’envoler pour l’une des tours un cillement glacial le cloua sur place, pas tant à cause du bruit que du chatouillement de l’argent à proximité. S’il volait maintenant la scie ne le raterait pas deux fois. C’était un risque qu’il ne voulait pas prendre, et il n’en eut pas le temps. Killy Kelly brandit sa lame à bout de bras, ne lui donnant le choix que de hisser sa lampe sourde pour se protéger de l’attaque. L’argent se frotta au laiton dans un crissement de métal grinçant et quelques flammèches volèrent autour d’eux. Il allait devoir trouver une manière de contre-attaque et vite, parce que malgré l’humidité une vilaine odeur de fumée commençait à se faire sentir. Ça n’allait pas tarder à chauffer.

Planqué dans son tonneau, Fred retenait ses jurons.
Ça n'était pas facile.

Déjà que la scie, il l'avait à peine évitée et que maintenant il avait perdu son chapeau haut, réduit en lamelles.
Puis qu'après il avait pris ses jambes à son cou dans un mouvement hautement viril et courageux, devant la foldingue à décolleté.
Puis il avait vu deux tonneaux et il avait plongé tête la première dans le plus éloigné pour laisser à Morgan le deuxième.

Quoi ?
C'était sensé être FACILE.
C'était sensé être BIEN.
C'était sensé être une petite croisade vengeresse tout ce qu'il y a de plus raisonnable, bordel.
Ils avaient meme choisi un marais pour faire bien, avec des feux follets et du brouillard et tout.

Tcheû.

Il sursauta quand un... chose, gluant et froid s'écrasa sur son crâne, dans son tonneau.
Une flamme s'échappa du tonneau ; le chose à tentacules grilla.
Par réflexe, Fred le renifla ; mais non, ça sentait moins bon qu'un poulpe frit. Ça sentait même vraiment pas bon. Ça sentait l'oeuf pourri et le...

Fred sortit de son tonneau et vomit en dehors.
Alors là, c'était la meilleure. Des gens possédés et des démons, il pouvait accepter, bon, à la rigueur. disons qu'au moins c'était relativement connu.
Mais...
Pourrir un produit de la mer comme ça, au point d'avoir des démons marins qui puaient, sans même pouvoir se les frire après sur un barbecue, c'était totalement injuste.

Le tonneau s'effondra (heureusement, à côté du vomi) et le mage en sortit en râlant.

Plein d'autres choses-trucs poulpesques grouillaient un peu partout. Il voulut les crâmer aussi. Sauf que...

- BORDEL DE P-- TCHEÛ MORGAN TU SOÛLES !

Bloqué. Évidemment.
Option n°2 : Fred tapa un coup de pied dans le tonneau pourri, arracha une planche, et se mit à taper dans le tas.

Puis les bidules gluants se carapatèrent et il regarda partout autour de lui, couvert de... sang verdâtre et de restes de tentacules.

Il entendit un Crac du côté du bâtiment, et un effondrement de bête poilue à travers un toit. Il vit ensuite un truc à ailes de chauve-souris dégringoler côté marais. Il courut donc dans cette direction, prêt à en découdre, mais son pied se prit dans un fil de caméra et il s'écrasa comme une crêpe mal cuite. Le pied pris dans les fils, il jura, se débattit, et tira sur le fil branché en 220V et fit tomber une caméra de la muraille, qui vint s'écraser au travers d'un feu follet l'observant d'un œil curieux.

- Ah, désolé, mec.  

Pour faire bonne mesure, il se releva, le pied toujours pris dans les restes de fil, et piétina l'engin.

Puis il leva la tête, vit au dessus du mur, un squelette qui le regardait d'un air euh... squelettique, prit le fil en main, fit tournoyer les restes de caméra, et lança le tout comme un lasso, vers le machin en robe de bure.

Badum-Tss: